| | Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] | |
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| Sujet: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Dim 9 Sep 2012 - 9:59 | |
| Voilà mon témoignage, un peu long, donc sous spoiler. Je ne suis pas absolument certain que ce soit la rubrique parfaite, mais je n'en ai pas trouvé de plus adéquate: - Spoiler:
Il m’est arrivé il y a trois ans une expérience remarquablement étrange, et sur laquelle je m’interroge encore beaucoup. Comme souvent avec le paranormal et le surnaturel, la peur d’être pris pour un fou ou un mythomane m’a empêché de raconter ce qui m’est arrivé (je l’ai bien fait une ou deux fois, mais bien sûr sans être cru…), et ce qui est arrivé à deux infortunées connaissances. Comme cette histoire est assez longue à raconter, je vais essayer de le faire de la manière la plus littéraire possible, pour faire en sorte que ce ne soit pas ennuyeux. Soyez assurés que je ne vais pas pour autant altérer les faits. Je suis conscient que cela va paraître invraisemblable. La vérité a pour caractéristique d’être parfois plus incroyable que la fiction. N’étant pas auteur, je ne peux pas garantir le résultat sur le plan de l’intérêt littéraire que j’essaye d’ajouter, mais n’étant pas affabulateur non plus, je peux vous assurer de ma profonde honnêteté. J’invite d’ailleurs quiconque en a l’occasion et le courage (la folie ?) à suivre mes traces, et à peut-être vivre une expérience similaire (que je ne souhaite cependant à personne, comme vous le verrez par la suite). Mais avant de narrer ma mésaventure, je dois d’abord planter un peu le décor. Je suis (ou plutôt j’étais) ce que les gens appellent communément un métalleux- voire même un gothique- dans la mesure où j’écoute avant tout du Cradle of Filth et du Mayhem, que je m’habille en noir, en chaînes et en boots (parfois à pointes), et que j’aime bien visiter des endroits lugubres avec des amis (un passe-temps comme un autre, les endroits lugubres sont souvent très calmes, silencieux et propices à l’introspection). C’est d’ailleurs ce goût un peu particulier qui m’a conduit à cette malheureuse expérience, il y a trois ans.
J’étais parti avec un pote et ma petite amie d’alors, aussi chevelus et noir vêtus que moi, en direction d’un vieux bunker de la seconde guerre mondiale, posé en amont du bourg de Fontaines, qui jouxte un vieux cairn préhistorique (du Pey de Fontaines) en piteux état de conservation. Il était bien évidemment tard (vers 23h), et le ciel était nuageux. Ce n’était pas la première fois que nous allions rôder dans ces lieux «chargés d’histoire », et nous avions emporté une confortable dose de bière (même si je ne devais pas en boire la moindre goutte, j’ai horreur de l’alcool. Une malédiction, non ?), ainsi qu’une bombe de peinture rouge, pour laisser à l’envi une petite trace de notre passage (détestable habitude que je ne me pardonne pas, mais à laquelle je n’ai pas eu l’occasion de sacrifier cette fois ci). Je précise que je formais avec ma copine et mon ami une petite formation musicale, Last Curse of Astaroth, et que le prétexte pour notre sortie, à part celui de passer du bon temps entre amis/amants dans des restes d’architecture militaire de la Wehrmacht, était de chercher de l’inspiration. J’avais donc emporté dans mon dac à dos un calepin et un appareil photo avec un flash correct et une lampe torche (petit métalleux bourgeois qui ne se refuse rien, direz-vous). Nous sommes arrivés au bunker à vélo, une petite demi-heure après avoir quitté la maison d’un parent de mon pote qui nous hébergeait, qui habite Angles, une autre commune du coin. En fait, le vélo est un peu le seul moyen de transport viable pour accéder à ce bunker, qui est enfoncé dans un petit amas de verdure, et un peu reculé de toute route goudronnée, déjà rares autrement dans ce coin de la Vendée. Nous étions tous assez chargés, que ce soit mon pote Alex avec la bière, ou ma copine Lilith (de son vrai nom –délicieux d’ailleurs- Éloïse. Mais Lilith, c’est tellement plus gothique… après coup, je ne peux que sourire de ces idées), qui portait la petite station hi-fi censée recréer notre ambiance favorite au clair de lune dans les hurlements d’Euronymous.
Enfin bref, nous arrivons au bunker. Que l’on s’imagine qu’il est construit enfoncé dans le sol, de telle sorte qu’il est presque invisible dans sa gangue de végétation, à part pour une longue barre de béton qui en constitue le toit, de laquelle saillent des pitons d’acier qui servaient probablement à accrocher des filets de camouflage. Il est divisé en deux bâtiments distincts, un de petite taille, le plus accessible des deux, et que nous connaissions comme notre poche (deux petites salles plus ou moins éclairées en plein jour avec un puis pour les sentinelles, et ce qui devait être une espèce de salle fortifiée, dont le cadre de la porte a été détruit à l’explosif –les barres de renfort en acier sont tordues vers l’extérieur comme si elles avaient été en caramel-) ; l’autre, enfoncé derrière un petit glissement de terrain, disparaissait sous la végétation. Il était beaucoup plus grand, et portait des traces de visites pas totalement différentes des nôtres (des tags en tous genres, dont un, qui couvrait un des murs de l’entrée, avec la mention, en noir mat « Attention aux Pièges ! »). Divers débris couvraient le sol, avec notamment des douilles de fusil, probablement d’armes de chasse modernes, et des fragments qui correspondaient sans aucun doute à des bouteilles d’alcool divers, mais aussi à des seringues et des morceaux d’explosifs, peut-être d’époque eux. Nous étions en fin d’été, et la nuit était encore raisonnablement chaude. Nous nous installâmes au fond de la salle du grand bunker que nous jugions la plus confortable, la plus sombre mais surtout la moins humide ; de ce bunker, nous avions entièrement exploré deux grandes salles, dans lesquelles on entrait par un escalier étroit, et qui donnaient sur une meurtrière. L’arrière du bunker était enfoncé dans un nuage de ronces et plutôt inaccessible, mais contenait probablement d’autres salles (sur le toit du bunker, un puis carré envahi par des plantes en tout genre donnait sur une autre salle que celles que nous connaissions, probablement très étroite). Ma chère Lilith a lancé Chimera de Mayhem, et Alex a décapsulé deux bières pour elle et lui, alors que je faisais le malin avec mon Coca-Cola. Je coupais la lampe de poche pour préserver cette ambiance glauque. Malgré les rangers renforcées et les vestes noires, l’endroit où nous étions assis n’était pas inconfortable, et si Mayhem n’avait pas passablement envahi l’espace sonore, nous aurions pu goûter un silence religieux de campagne, ponctué de bruits épars d’insectes. Mais plutôt que les cigales, nous écoutions notre musique, pleins de pensées Emos darks (pour être honnête, j’étais surtout très à l’aise d’avoir Lilith appuyée contre moi, et de vanner Alex dont la parole s’embuait au fil des bières…) sur la finitude de l’existence, sur le désastre écologique vers lequel l’humanité fonce tête baissée sans chance de rémission, sur la possibilité d’une autre vie, meilleure et différente si l’humanité disparaissait, ce genre de pensées. Mais aussi tout ce bagage des borderlines que nous avions prétention d’être, qui se sentent exclus, et prétendre vouloir l’être, mais qui d’un autre côté se pâment dès que la belle de leur cœur sombre les serre dans ses bras (la contre-culture est toujours riche en paradoxes). Avant tout, nous étions entre bons amis qui réfléchissent et parlent pour s’entendre parler, parce qu’ils se connaissent assez pour ne plus avoir rien à ajouter pour se faire comprendre.
Puis, vers minuit et demi passée, alors que nous commençons à avoir un peu froid dans notre blockhaus, je propose d’aller explorer la dernière zone du complexe que nous n’avions pas encore visitée, histoire de bouger un peu. Cette zone, comme je l’ai dit, était abondamment couverte de végétation, et l’accès en était très difficile. En bon type douteux, j’avais sur moi mon couteau pliant (une belle bête plus que capable de tailler les ronces, ou quoi que ce soit de la taille d’une brindille à celle d’un petit arbre). Je bataille donc un peu pour dégager le chemin. Il se révéla être assez boueux, ce qui me surprit d’ailleurs, car le sol était ailleurs plutôt sec ces temps cis, du fait du manque de pluie. Nous longeâmes le bunker, moi qui éclairait le chemin avec la lampe, Lilith accrochée à mon bras pour ne pas trébucher, et Alex qui fermait la marche (il ne marchait d’ailleurs plus aussi droit que quand nous étions arrivés - au moins ne lui avait-je pas cette fois fait tenir la chandelle, vu qu’en l’occurrence, je portais la lampe). Le chemin descendait peu à peu, devenant de plus en plus difficile d’accès, et assez casse-gueule (Alex put assortir son pantalon à clous avec la teinte du dessous de ses bottes). Enfin, nous arrivons devant une entrée, à peine assez grande pour que l’on s’y faufile à genoux. Le faisceau de ma lampe révèle qu’en plus, l’intérieur de la salle doit être rempli partiellement au moins d’eau. Cette entrée arrivait à hauteur de jambe, et ressemblait plus à l’entrée d’un circuit d’aération qu’à une véritable porte. D’autant plus que la pièce sur laquelle elle donnait n’avait pas l’équivalent d’un escalier, et qu’il faudrait probablement escalader un peu pour remonter. Nous hésitâmes alors sur la marche à suivre. Allions nous entrer dans ce boyau ruisselant entre minuit et une heure du mat’, sans autre équipement que nos boots, un couteau et une lampe de poche ; où rentrer sagement chez nous finir notre discussion dans un bon fauteuil, ou même la nuit dans un bon lit. Vous vous doutez bien que je ne raconterais pas mon histoire si nous avions fait demi-tour. Aucun de nous n’était particulièrement craintif, ni même superstitieux (Alex étant peut-être le moins aventureux d’ordinaire, mais son coup dans le nez avait considérablement atténué cette prudente disposition). Par ailleurs, Le premier qui se serait dégonflé serait passé dans ce petit trio très soudé que nous étions pour le dernier des trouillards, et bien entendu comme un gothique-d’eau-douce-buveur-de-lait (j’ai souvent eu droit à de tels qualificatifs pour mon dégoût de l’alcool). La curiosité nous motiva, et finalement nous entrâmes dans ce saint des saints du lugubre Vendéen. L’eau nous arrivait jusqu’en dessous des genoux, ce qui fut un constat désagréable. Mais ce que nous vîmes à l’intérieur de cette salle obscure nous stupéfia. De gros tuyaux rouillés faisaient le tour de la pièce, avec le plafond bas classique des bunkers. Au milieu, une très grosse pierre aplatie, encerclée par le béton. La salle avait dû être peinte (chose étrange pour un blockhaus à vocation strictement militaire), car on voyait sur les murs de longues traînées rouges sur les murs, probablement des coulées de rouille des tuyaux, mais que l’on n’avait pas observé ailleurs dans les autres salles sans peinture. L’effet dans la lumière de la lampe était saisissant. On aurait juré du sang. Nous avançâmes, ralentis par le fond d’eau, en direction du centre de la pièce. Elle devait bien faire une douzaine de mètres de long pour huit de large. La clarté –bien faible- de l’extérieur filtrait à peine de l’entrée, qui comme je l’ai dit se trouvait en dessous du niveau normal du sol. Que j’éteignisse la lampe, et nous retrouvions dans les ténèbres les plus totales, dans un silence instable ou le moindre bruit de goutte d’eau qui tombe se répercute en un long écho. Alex balayait alors de la main la pierre centrale, qui ressemblait à une stèle. Il m’appela et me demanda de venir éclairer ladite stèle. Je braquais la lampe dessus. Pour y découvrir à ma grande surprise quelque chose de gravé (en latin probablement), à peine lisible sous une couverture de moisissure ou de lichen, en plus passablement érodée malgré la profondeur de la gravure, dans une écriture irrégulière et incertaine. Ça avait l’air ancien. Jamais à court d’idées, Lilith me proposa de recopier l’inscription, pour qu’on en fasse le titre de notre prochaine chanson. J’étais encore sous l’enthousiasme de cette « découverte archéologique », et malgré que cela me semblait un peu rapide comme détournement, vu la puissance solennelle que cette pierre ancienne dégageait, je m’exécutais et notais tant bien que mal dans mon carnet à la lumière de la lampe ce que j’arrivais à déchiffrer. Voilà ce qui était écrit, du moins ce que je pus lire, sur la stèle : « ME_ENT_ MAIE FERA T_ QVI ADVEN_RI_ ». Les tirets bas correspondent aux endroits où je ne sus pas déchiffrer la stèle, où alors la lettre n’était pas absolument identifiable. Alex malgré son état éméché était tout aussi surpris que moi. Aucun de nous n’ayant fait de latin, nous ne savions pas ce que signifiait cette inscription, qui en plus était très difficile à lire à la lampe de poche, les pieds dans la vase. C’est alors que nous avons entendu le premier bruit. Une espèce de "résonnement" amplifiée par l’écho, comme un raclement sur du métal. Cela provenait très probablement des gros tuyaux. A ce moment-là, d’une manière assez étrange, tous les trois nous sommes sentis mal à l’aise.
Alors que nous ne cessions de faire des remarques extasiées sur la pièce, sur l’inscription, sur le fun de cette soirée, là, nous nous sommes tus. Comme si là, dans le fond de ce bunker presque en ruines, en pleine nuit, les jeunes tout justes majeurs (en fait Lilith allait l’être en octobre), pour tout métalleux et gothiques que nous étions, venaient de comprendre ce que signifiait l’instinct de survie, et le souffle froid qu’il fait couler le long de l’échine, alors qu’il envoie de l’adrénaline dans les veines, augmente l’attention et la vigilance. Puis le bruit a recommencé. Toujours ce raclement, mais qui semblait (peut-être aussi à cause du silence) plus fort que la fois précédente. Pour nous rassurer, nous avons commencé à nous vanner respectivement sur notre moment de faiblesse. Par bravade, nous ne sortions pas. Mais nous étions très mal à l’aise, je le sentais. Lilith serrait mon bras à me faire mal. Je promenais alors le faisceau de la lampe sur la pièce, une fois de plus. C’est alors que je vis dans un des coins les plus immergés de la pièce ce qui devait être une ouverture assez large, qui dépassait et éventrait le bas du mur de béton, de laquelle l’eau semblait sourdre. Alors que je braquais la lumière sur cette entrée, un autre son rauque, cette fois ci plus sensible à un bruit d’animal, suivi d’un vacarme d’eau qui s’agite, dans la direction que j’éclairais. Nous prîmes peur. Et quand je dis peur, c’est que nous nous précipitâmes aussi vite que la vase nous le permettait vers la sortie. Je poussais Lilith dehors, mais alors que je voulais monter, je glissais et tombais dans l’eau. Alex n’eut pas la courtoisie de m’attendre, et sortit aussi vite que l’on peut le faire à genoux de la salle rouillée. Je me relevais péniblement, passablement trempé, mais surtout tétanisé. Le bruit semblait avoir gagné la pièce. C’était rapide. Lilith m’appelait dehors. Elle devait être remontée jusqu’aux vélos avec Alex. Je tentais à nouveau de monter pour sortir de la pièce, mais le rebord était glissant. J’entendis alors Alex et Lilith crier, ce qui ne fit que multiplier mon inquiétude. Mais j’avais d’autres soucis. Le bruit semblait tout proche. Je constatais, comme de bien entendu dans ces situations, que ma lampe de poche était tombée, et éclairait un caillou vaseux sous l’eau, mais absolument plus la pièce. Je savais que ce qui était là était désormais avec moi, à quelques mètres. Je n’ai jamais eu autant l’impression d’être une proie. Pour quelqu’un qu’on ne veut pas forcément croiser tard le soir sur son chemin, c’est un sentiment très désagréable. Évidemment, je m’y prenais n’importe comment pour sortir, je m’agitais, et je retombais. Je ne savais pas ce que ça faisait, mais ça devait guetter un instant pour faire quoi que ça puisse faire. Je ne voulais pas que ça le fasse, j’en étais au moins sûr. Je me suis mis à hurler vers le fond de la pièce, en me disant que je pourrais peut-être l’effrayer. Drôle que ça ne l’ait pas fait, non ?
Mais je parvins enfin à trouver une prise et à m’extirper de la salle et de ce qu’elle contenait. Le bruit animal reprit, s’éloignant de la sortie, et donc, du moins le croyais-je, de moi. Je courus aussi vite que le chemin me le permettait, trébuchant sur les racines. J’atteignis enfin le niveau du sol. Assez essoufflé, trempé de vase et de sueur, j’appelai Alex et Lilith. Leurs vélos étaient encore là. Leurs sacs à dos aussi. Par contre, j’observais des traces profondes sur le sol, qui était comme le chemin du bunker de manière incompréhensible devenu boueux à l’extrême, comme après une averse incroyable (alors qu’il n’y avait pas eu une seule goutte d’eau de la semaine, de la journée, de la nuit). Ces empreintes étaient indubitablement animales, mais ne ressemblaient rien que je connaisse, du moins rien de cette taille. L’empreinte aurait juste pu convenir à une créature de la mégafaune, et encore ! Par contre, entre ces traces, celles que je voulais surtout voir : celles des boots. Les motifs à croix des semelles de Lilith étaient très bien détachés sur la boue, même dans la pénombre, et en bon amant, c’est vers elles que je me dirigeais en premier, en continuant d’appeler leurs noms. Pas de réponse. Le souffle court, je suivais sa trace, qui bifurquait vers le vieux cairn préhistorique. J’arrivais devant le monticule en partie effondré. Je fis le tour aussi vite que je pus, scrutant la construction de pierraille formant un dôme affaissé et criblé de trous. Et dans un affaissement de la construction, je la vis, ou plutôt la devinais, forme noire recroquevillée sur les pierres claires. Elle était en position fœtale, prostrée. Ses vêtements étaient lacérés, et elle portait des traces de blessures semblables à des scarifications, sanguinolentes, là où les vêtements avaient étés coupés. Ma Lilith ne semblait même pas se rendre compte que j’étais là. Je lui touchais l’épaule, tentais d’attirer son attention. Mais son regard était perdu dans le vague. Je commençais à m’inquiéter pour elle, j’appelais son nom et tentais de la secouer pour la ramener à sa conscience. Dans ce genre de situation, on a beau connaître la position latérale de sécurité, quand il s’agit des gens auxquels on tient, on ne se souvient de rien et on tente juste de les réveiller pour se tirer aussi vite que possible loin du danger. Je me préparais à la prendre sur mes épaules pour partir quand même, pour ne pas rester plus longtemps là. C’est alors que le bruit retentit à nouveau. Le cri animal. Je fis volte-face, terrifié. Et ce que je vis fut plus horrible que toute créature monstrueuse qui eut pu se trouver en face de moi dans cette terrible nuit. Ce que je vis n’avait ni griffe ni crocs, ni fourrure ni écailles, ni arme ni sortilège, et pourtant, rien ne m’aurait plus glacé le sang.
Et pour cause. Je vis Lilith.
La même Lilith dont la tête était appuyée contre moi en état de choc. Mais elle était debout, les vêtements intacts, et elle souriait. Un sourire doux, angélique, magnifique. J’avais beau adorer ma Lilith, ce sourire splendide, je ne lui connaissais pas. Et c’est ce qui me fit peur. Malgré l’obscurité d’encre qui régnait, je pouvais distinguer sans erreur ses traits, car elle était toute proche. J’étais incapable de bouger, de parler. Mon regard sautait de Lilith à Éloïse, d'Éloïse à Lilith. A part ce sourire et l’état de leurs tenues respectives, j’aurais été incapable de les distinguer l’une de l’autre. Je me sentais prêt à tomber dans les pommes à chaque instant, de fatigue, mais surtout de terreur. La Lilith souriante s’approchait de plus en plus, se penchant peu à peu sur moi et la Lilith prostrée. Je tremblais, le corps parcouru de frissons. Quelque chose de fort me poussait vers cette version étrange de ma petite copine, comme si tout mon corps voulait se jeter dans ses bras. Mais moi, je voyais que j’avais une Lilith entre mes bras à moi, visiblement choquée au plus haut point, et que je revenais d’une salle plus qu’étrange où une « chose » avait essayé de faire « quelque chose ». Et donc j’aurais tout fait pour ne pas m’approcher de cet être aux traits d'Éloïse qui me dominait de son sourire si beau. La Lilith debout cessa alors de sourire. Son visage devint froid, fermé, dur. A cet instant je ne vis plus La silhouette devant moi, mais une ombre large et lourde derrière elle. Elle devait être gigantesque, mais je ne pouvais rien voir de distinct et de concret. C’était sombre, haut, massif. Et ça produisait ce raclement sourd, ce bruit rauque et terrifiant. J’ai honte de l’avouer, mais je me sentais sur le point de me faire dessus. C’est alors qu’Éloïse debout m’attaqua. Un coup de main griffue (griffue, pas les ongles plutôt courts de mon Éloïse), qui entailla ma veste comme s’il s’agissait d’un vêtement de papier. Par réflexe je mis mes mains devant mon visage, alors qu’elle se déchainait sur moi. Je sentais rapidement que mes bras, mon torse, mon dos, commençaient à saigner. Puis rapidement je me suis senti perdre connaissance, avec un nuage d’étoiles qui encombrait mon champ de vision. Je sentis alors la douleur de mes plaies. Violente, aiguë, mauvaise.
Et je perdis conscience. Je me suis réveillé au même endroit, vers quatre heures du matin, toujours Éloïse contre moi. L’autre, la souriante, n’était plus là. La « chose » non plus. Le sol était sec. Les traces disparues. Nos vêtements étaient comme neufs, justes trempés de sueur et de vase, salis de terre et de traces du chemin. Je sentais sur ma peau de longues lignes de douleur, à l’endroit où j’avais été frappé ; mais les coupures n’étaient pas là. Lilith n’était plus en état de choc, elle dormait, et elle non plus n’avait plus de blessures. Par contre, pas le moindre signe d’Alex. Je me sentais incapable de me lever. Quelque chose comme vingt minutes plus tard, alors que j’étais dans un état comateux, j’entendis Alex nous appeler. Ce ne fut pas un petit soulagement ! Je parvins à me lever enfin, et je regardai vers le chemin qui menait au cairn par lequel j’étais venu. Je distinguais sa silhouette dans l’obscurité. Je l’appelai en retour, et réveillai enfin Lilith. Nous ne fûmes pas longs à comprendre que cette expérience traumatisante, nous l’avions tous les trois vécue : Lilith, alors que je me penchais sur elle, ouvrit les yeux avec un air horrifié, et se débattit avec acharnement. J’essayais de la calmer du mieux que je pus, mais elle semblait vouloir s’échapper avec la plus grande force à ma présence, le visage au bord des larmes, m’implorant de la lâcher. J’étais choqué, et je faisais de mon mieux pour la rassurer, appelant Alex en renfort, qui se trainait, probablement pas en meilleur état que nous. Quand j’y parvins finalement, je compris qu’elle avait vécu le même tourment en miroir, mais qu’elle avait été persuadée que c’était moi qui réellement m’en étais pris à elle, et non un double (évidemment, elle ne m’avait pas trouvé allongé par terre, elle). De son côté, Alex confirma quand je lui racontais la même chose, mais de mon point de vue. Lui aussi avait été traqué par ce « quelque chose », qui l’avait acculé, et l’avait aussi lacéré, sous une forme qu’il n’avait su distinguer. Il n’avait pas non plus de traces de coups, ses vêtements étaient sales et trempés, mais pas déchirés. Mais je savais que sa douleur et celle de Lilith n’étaient pas feinte, la ressentant moi-même le plus vivement, au point que nous avions tous trois du mal à parler, le visage crispé, respirions difficilement et transpirions de toute nos forces. Finalement, après un autre bon quart d’heure dans cet état, nous décidâmes de nous mettre en marche vers Angles. Les vélos étaient trop près du bunker et de ce qu’il devait renfermer, et nous aurions été bien incapables de faire le moindre pas dans sa direction. J’étais déjà impressionné qu’Alex ait pu venir nous chercher (il était qui plus est de nouveau totalement sobre). Nous marchâmes donc, guettant le moindre bruit avec inquiétude, jusqu’à finalement quitter le talus boisé qui englobait le cairn et le bunker, et rejoindre la route d’Angles. Nous rentrâmes finalement, complètement épuisés et incapables de dire quoi que ce soit, nous coucher dans la maison d’Alex. Le lendemain, dans l’après-midi, nous revînmes chercher les vélos et les sacs à dos, non sans appréhension. Aucun de nous ne fit de commentaire sur cet évènement, Nous nous contentâmes juste de faire les choses le plus rapidement possible, et d’être vite rentrés. Les douleurs de lacération n’étaient pas encore parties, et nous étions encore épuisés de cette nuit atroce (une fois à Angles, nous avions tous trois dormis d’un sommeil étrange, diaphane, ponctué de cauchemars brutaux).
Quelques jours passèrent, dans cette espèce de statut quo. Enfin, quand les douleurs furent enfin parties, et que nous retrouvâmes un sommeil normal, les langues se délièrent. Nous réfléchîmes beaucoup à cet évènement, confrontant nos idées sur ce qui pouvait l’expliquer, en être à l’origine. Au départ, Alex était persuadé que nous avions absorbé une sorte de drogue ou de substance hallucinogène à notre insu, peut-être dans nos boissons, ce qui était bien sûr totalement non crédible (à moins que les épiceries angloises ne tentent d’empoisonner le coca et les bières des villageois). Je sais également, pour être pointilleux là-dessus, que je n’avais pour ma part consommé aucune substance psychotrope ou susceptible d’induire des changements de perception (ou alors, une fois de plus, le coca n’est plus ce qu’il était). Malgré toutes les explications que nous avions pu chercher, aucune ne réussit à nous convaincre. Nous savions tous les trois que cette expérience était hors du commun. L’évoquer suffisait à faire revenir le malaise et même la peur. Imaginez cela sur un trio de métalleux endurcis ! Mais la rentrée universitaire finit par venir, et nous quittâmes la Vendée pour nos études respectives. Je n’y suis revenu que l’hiver suivant, et Alex n’y était pas (il a déménagé sagement en Allemagne pour ses études), et Lilith m’avait quitté, comme nous avions tous trois quitté le style gothique et d’un commun accord laissé tomber le groupe. J’y venais en même temps comme un pèlerinage douloureux de cette amitié ancienne (je connais Éloïse et Alex depuis ma petite enfance), mais aussi pour voir ce que j’avais vécu. Les ronces avaient repoussé dans le chemin, mais l’entrée de la salle était toujours là. Seulement maintenant, elle est inondée. Je sais que la puissance de cet évènement a considérablement changé les trois êtres que nous étions, avec une violence et une fulgurance incroyable. Mais je ne peux pas l’expliquer rationnellement, et je ne peux non plus en donner d’autre témoignage que celui que je rapporte ici. Régulièrement, je revis en rêve cette expérience traumatisante, Lilith debout, cet étrange et sublime sourire aux lèvres, avant qu’elle ne tente de me déchirer.
Pour ceux que ça intéresserait, j’écoute encore volontiers du Métal. Mais avec un peu d’ironie et d’humour noir, et parfois - souvent - avec mélancolie et nostalgie. Voilà pour mon témoignage. Je crains qu’il fut un peu long, et que malheureusement, peu seront capable d’y prêter confiance. Je ne peux pas tenter de convaincre les sceptiques (je ne crois pour ma part vraiment à aucune autre histoire que celle-ci que j’ai vécue pour de bon, même si je dois reconnaître que ça m’a considérablement amené à regarder différemment les témoignages d’expériences paranormales), mais au moins, je peux croire que ceux qui ne le sont pas seront suffisamment ouverts pour voir ma sincérité quand je raconte mon expérience. J’ai aussi essayé de rendre la lecture de ce témoignage aussi agréable que possible, bien que je ne sois pas un artiste de la langue – ce dont je m’excuse.
EDIT: Après réflexion, j'ai décidé de publier sur le forum des photos que j'ai prises moi-même du bunker et de ses environs, un peu avant d'aller sur le forum pour faire mon témoignage. Je m'excuse ( à Magn3tik et Mélusine en particulier, qui m'avaient demandé des photos) de ne pas avoir laissé connaître l'existence des dites photos, je voulais d'abord un peu tâter le terrain face à la réception de mon témoignage, et être sûr que ça vaudrait la peine -je suis nouveau sur le forum, je le rappelle!-. Certaines de ces photos ne sont pas dans le bon sens, j'en suis navré. - Spoiler:
Une photo qui a pour unique but l'authentification. Renversée: une photo du tag "Attention aux Pièges" Photographie de la première salle du bunker Les tags de l'entrée du bunker Renversée: Le bunker vu du toit: à gauche, l'accès à la salle de la stèle est entièrement couvert de branches, ronces et autres. La seconde salle du bunker, et un curieux renfoncement démoli au fond. Renversée: une autre photo de la première salle. Renversée: le Cairn: l'endroit où j'ai trouvé Éloïse. Autre photo de cette partie du Cairn Et encore une photo du Cairn
Et enfin les liens vers mes vidéos des lieux. Rien de paranormal à y voir, mais ça donne quand même une idée. Je suis mauvais en prise de vidéos; aussi le petit appareil photo tremble beaucoup, et le son est assez naze. - Spoiler:
d'abord, l'entrée: authentification, puis passage devant la meurtrière, et descente dans la première salle.
ensuite, une vidéo de l'accès à la seconde salle. Très sombre aussi, c'est au moins un moyen de voir que je n'exagère pas trop en parlant des ténèbres qui régnaient dans cet endroit en pleine nuit, alors que déjà en plein jour...
Puis une vidéo du toit du bunker: ainsi, on pourra voir à quel endroit en gros est située la salle de la stèle, et comprendre pourquoi sans débroussailleuse je n'ai pu y accéder de nouveau.
Enfin une vidéo du petit chemin qui mène au bunker: je m'arrête en cours de vidéo, il y avait un pivert dans un arbre que j'essayais de filmer, mais ça a raté. Par contre, on peut l'entendre taper contre un arbre en tendant l'oreille.
Dernière édition par Sualk le Lun 22 Avr 2013 - 17:56, édité 9 fois |
| | | Mélusine Auror
Nombre de messages : 2933 Age : 38 Localisation : Dans mes livres, au pays imaginaire Emploi : Enseignante Date d'inscription : 14/01/2005
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Dim 9 Sep 2012 - 18:56 | |
| Oufff.... pas évident de te lire sur l'ordi, normalement je ne le fais pas, mais j'ai fait un effort. Le texte aurait pu être raccourci, mais je crois que tu voulais vraiment nous mettre dans l'ambiance, je ne pense pas avoir tout saisit, mais je crois avoir compris l'essentiel.
D'abord, je suis totalement étonnée de votre découverte et vraiment je trouve que ce que vous avez vécu est inexplicable. La drogue hallucinogène aurait pu être bonne, mais ça ne vous aurait sans doute pas fait voir la même chose à chacun. Je trouve troublant la créature et votre vision d'une autre personne devant vous... Une image parfaite de Lilith ou vice-versa selon qui a vu qui.
On aurait dit vraiment le Mal en personne... Tu parles d'une créature et d'une image d'une personne déjà présente au bunker. Ça me fait penser aux démons tout d'un coup, Je ne vois pas de lien direct avec les esprits, mais c'est intéressant.
Je ne sais pas si vraiment le mot en latin voulait dire quelque chose ou je ne sais pas... Mais je ne comprends pas vraiment pourquoi le bunker aurait eu ça d,ailleurs. Sais-tu quand il a fermé? Sais-tu s'il n'y a pas eu d'adepte de sorcellerie ou de sacrifices à cet endroit à un moment donné?
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| | | mimiedoll Jeune Vampire assoifé(e)
Nombre de messages : 161 Age : 27 Emploi : Toiletteuse Chien&Chat Date d'inscription : 10/08/2012
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Dim 9 Sep 2012 - 19:22 | |
| J'ai pris le temps de tout lire ton témoignage, je peux te dire qu'elle n'était pas plate à lire, Je prend au sérieux ton histoire. Bien sûr que plusieurs n'y croirons pas et vont peut-être dire que ce n'était un rêve du genre, des ''excuses'' quoi! Moi je te crois, je le sens que ceci est réellement arrivée ,car si ce serais pas vrai tu n'aurais même pas pris tout ton temps a écrire cette histoire. Tu n'aurais pas une petite photo de cet endroit? Concernant ''cette chose'' tu peux pas la décrire plus? Elle avait la forme humaine? Ses yeux?
Ce qui est écris sur la stèle, c'est peut être une phrase marquant un sort? Comme par exemple avec la magie noire ou blanche je ne m'en rappelle plus, c'est une étoile dans un cercle. Par rapport à avoir vu ta lilith souriante, la ''copie'' c'est peut-être un genre de piège ou un sort que cette ''chose '' a fait. Simple a dire c'est sûr. c'est comme si tu aurais entrer dans un autre monde à ce moment là qu'on appelle: Les dimensions. Ce qui aurais peut-être fait que tu n'avais plus rien à ton réveil. Si je ne suis pas clair dans mon explication merci de me le dire!
Il y a un petit texte expliquant l'histoire de cet endroit?
De nos jours il y a plusieurs choses troublantes, étranges et inexplicables! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Dim 9 Sep 2012 - 19:31 | |
| J'ai lu ton témoignage en entier. L'inscription en latin, je peux seulement te dire que QVI = Quiconque et FERA = Bête sauvage/féroce, les autres mots n'étant pas complets...
Franchement, je suis choquée. Ton témoignage met la chair de poule, j'aimerais ne pas y croire, mais c'est tellement... Incroyable ? Que je suis forcée d'y croire... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Dim 9 Sep 2012 - 22:50 | |
| Je viens également de lire ton témoignage en entier Je t'avoue que je ne me suis pas sentie très bien et que franchement, je n'ai jamais entendu parler de chose de la sorte, c'est terriblement impressionnant ! Je ne sais pas ce que j'aurais fait si j'avais été à votre place, vous avez eu un sacré courage tous les trois O_o Je ne sais pas quoi dire de plus, mais je te crois également. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Lun 10 Sep 2012 - 12:07 | |
| Avant tout, merci de m'avoir lu, je ne savais pas si vous auriez envie de prendre ce temps. Je suis désolé que le témoignage ne soit pas plus agréable à lire, la police de caractère dans les spoilers est petite, et en plus moins contrastée.
Alors, pour ce qui concerne la pierre dans la salle du bunker: elle ne faisait pas partie du bunker lui même, elle était encerclée par le béton de la construction, mais elle saillait d'en dessous. Le bunker a été en gros construit autour et dessus (ce qui explique peut-être qu'il n'était pas étanche, et que l'eau remplisse la salle). Peut-être que pour une raison x ou y, que j'ignore encore, les gens qui l'ont construit ont décidé de ne pas la raser en lieu et place. Pour ce qui est de sorcellerie ou d'adeptes, je ne penses pas en avoir vu de traces (hormis cette stèle, qui est donc très probablement en latin - si Fera veut bien dire bête sauvage, alors je ne suis pas si surpris!; le premier mot est probablement Memento, étant donné que la troisième lettre ressemblait pas mal à un M. Il me semble que ça veut en gros dire dire souviens-toi, un peu comme sur une épitaphe ou dans "memento mori". Le mot MAIE était peut être aussi MALE (mauvais), mais le I ressemblait quand même beaucoup plus à un I qu'à un L. -). Étant donné qu'à l'époque je passais pas mal de temps dans ce genre de lieux reculés, et que je suis déjà tombé sur des sacrifices d'animaux, j'aurais sans doute pu en reconnaître les signes. Mais il y avait juste quelques tags ésotériques (probablement de non-initiés, je me souviens d'un 666 fait à la va-vite sur un mur, rien de plus), et ils n'étaient pas dans cette partie du bâtiment, qui était plutôt inaccessible comme je l'ai dit. Dans cette salle particulière, hormis de la saleté et les coulées de rouille, les murs n'étaient pas tagués, et ne portaient pas de trace visible de visite humaine (ni mégots, ni bouts de verre, ni papiers, ni rien, en tout cas pas à la surface de l'eau, qui était certes tout sauf propre). La roche de la stèle était couverte de moisissures ou de dépôts vaseux, et l'inscription était juste assez profonde pour qu'on la discerne au toucher sous toute cette crasse -que l'on avait un peu dégagée en essayent de la lire avec la lampe-. A part l'inscription en latin, il n'y avait rien de plus de gravé sur la stèle que les lettres que j'ai retranscrites. Pas de cercles ou de symboles.
La "chose" à l'arrière plan, que je n'ai vraiment pu discerner que juste avant que Lilith souriante ne commence à s'en prendre à moi, était très difficile à distinguer clairement, c'était assez informe. De même dans la salle (il s'agissait probablement de la même "chose", si je pense au bruit très particulier que ça faisait), où d'ailleurs je n'avais aucune envie de rester le temps de pouvoir la voir de près. Il faisait nuit, et en plus, c'était très sombre sur un fond qui n'était lui non plus pas clair (les arbres du bosquet). La seule chose dont je sois sûr, c'est que c'était large et haut ( difficile encore de donner une taille exacte, il est probable que la panique me la faisait paraître encore plus immense, mais c'était déjà au moins de la taille d'un très très gros ours, mais ça n'en avait pas la silhouette), et que ça n'avait pas non plus une silhouette humaine. Les empreintes dans la boue, si je me souviens bien, étaient bien plus celles d'un quadrupède que d'un bipède, mais je ne suis pas expert. Je ne lui ai pas vu d'yeux, et je ne peux pas dire si ça regardait ou non. Mais en tout cas, c'était capable de suivre d'une manière ou d'une autre, vu que ça nous a effectivement suivi. Par contre, étant donné que nous avons été suivis tous les trois en même temps, alors que nous étions à des endroits différents (moi au début toujours en train de galérer dans la salle, puis Éloïse sur un chemin et Alex sur un autre), j'ai pensé que la chose était en fait plusieurs choses. Ce qui est troublant, mais là aussi sujet à caution étant donné que j'avais suivi préférentiellement les traces de ma copine (et que la nuit était tout de même bien sombre), c'est que je n'ai pas souvenir d'avoir vu deux jeux d'empreintes distincts dans la boue, correspondant à deux "choses" différentes.
Ce qui est aussi intéressant, c'est que si moi et Lilith nous sommes mutuellement "vus" sous cette inquiétante "imitation", Alex lui a été directement agressé par la "chose" elle même. Mais sa description n'est pas plus précise que la mienne. Il a juste senti les blessures et les coups (avant de tomber dans les pommes lui aussi), mais il n'a pas eu d'apparition de quelqu'un qu'il connaissait ou ne connaissait pas. Il prétend que la chose devait faire au moins trois mètres de haut, tout en étant plus large que haute, mais je pense que le stress a du abuser son jugement. Certes la chose m'avait paru énorme, mais pas à ce point. Mais elle n'était pas directement sur moi, aussi.
Mais je dois dire que le plus inquiétant n'était pour moi pas tant la chose que Lilith souriante devant moi. La chose était derrière, en retrait, comme si elle observait, un peu comme dans le bunker quand je tentais de fuir. Ma Lilith a dit quelque chose de semblable, à savoir une présence sombre et énorme derrière l'image qu'elle avait de moi qui se préparait à l’agresser.
Je me suis un peu renseigné sur ce bunker, qui se situe sur les terres d'un particulier. Mais à cause de la présence du cairn préhistorique, le bosquet est en théorie administré par la commune. Ce qui a pour conséquence que ni la commune ni le particulier ne font quoi que ce soit pour améliorer l'état de l'endroit. Le bunker étant très abîmé, il n'est pas considéré comme un objet de patrimoine ou quelques chose de ce genre, et donc il est laissé dans l'abandon le plus total (qui s'aventurerait dans le bosquet ne serait pas assuré de le trouver, surtout la partie la plus enfoncée sous la végétation). Je sais donc seulement que c'est un ancien bunker allemand, mais je ne sais rien de son histoire ou de ce qui a pu s'y passer.
Pour ce qui est des dimensions, de magie noire ou blanche, je m'y connais trop peu pour pouvoir en juger (comme je l'ai dit, j'ai jusqu'à cette expérience été absolument sceptique du paranormal, et je n'ai que depuis très peu de temps décidé de m'y intéresser pour de bon, histoire de voir si je pourrais enfin trouver des explications. Mais je reste un néophyte absolu). Je sais juste que quand je suis revenu à moi en pleine nuit, mes vêtements étaient dans l'état dans lequel j'ai quitté le bunker pour suivre les traces de Lilith, mais pas déchirés comme quand Lilith souriante m'a attaquée (je ne sais pas comment l'appeler autrement. Bizarrement, malgré l'horreur et la panique que j'ai ressenties à ce moment là, elle me paraissait si belle que j'aurais du mal à l'appeler l'illusion", ou la "chose". Qu'on ne se trompe pas, Éloïse est déjà très belle, mais là ce sourire avait quelque chose de sublime, de suprêmement attirant).
Après, je ne peux pas dire que nous avons été courageux. Nous étions des gothiques et nous nous considérions plus comme des gens inquiétants que comme des gens impressionnables (je suis déjà une ou deux fois tombé sur des types louches, et nous n'étions pas du genre à avoir peur des mauvaises rencontres). En plus, comme je l'ai dit, ce n'était pas la première fois que nous allions dans ce bunker (du moins, dans la partie accessible) ou dans des lieux de ce genre, et c'était un peu notre terrain lugubre à nous - une fois des promeneurs qui passaient dans le coin quand nous y étions un après midi nous ont vu et ont fait vite demi-tour, les gothiques ont mauvaise réputation-. Mais quand les évènements ont commencé dans la salle de la stèle, nous n'en menions pas large, et nous étions complètement paniqués. Pas de courage du tout, là! On s'est contentés d'essayer de fuir du mieux qu'on pouvait (sauf quand j'ai essayé de retrouver ma Lilith, mais l'amour donne des ailes et du cœur, dit-on. Je me disais que si il lui arrivait quoi que ce soit, ce serait infiniment plus grave pour moi ou qui que ce soit que si il m'arrivait quelque chose à moi, et que je ne pourrais pas vivre avec une telle culpabilité. Être gothique ne vaccine pas contre le romantisme et la passion désintéressée, bien au contraire).
Je n'ai malheureusement pas pris de photos de l'endroit (j'avais l'intention d'en faire en arrivant la nuit ou nous avons eu cette mésaventure pour peut-être faire les artworks du groupe, j'avais même pris mon appareil photo, mais je ne l'ai pas fait quand nous étions à l'intérieur, et après j'ai eu d'autres soucis). Je reviens de moins en moins souvent en Vendée à cause de mes études, d'autant plus que ma famille ne vit plus à la Tranche sur Mer - une petite ville au bord de la mer dans ce coin là, au nord de l'Aiguillon, la ville où la tempête Xynthia a fait sauter les digues-. Mais si j'avais un jour l'occasion (et le courage, parce que ça me remue toujours beaucoup d'aller là bas, aussi bien sentimentalement que psychologiquement), je prendrai quelques clichés. La salle à la stèle était en plus sérieusement inondée la dernière fois que j'y suis passé, mais c'était en hiver.
Je ne m'attendais pas à ce que cette histoire puisse être crue par une personne qui ne l'a pas vécue, ayant moi même tant de mal à croire les histoires des autres... Je dois dire que c'est très réconfortant, on a moins l'impression de passer pour un halluciné, un fou ou un mytho. Merci.
Dernière édition par Sualk le Mar 11 Sep 2012 - 13:22, édité 1 fois |
| | | Mélusine Auror
Nombre de messages : 2933 Age : 38 Localisation : Dans mes livres, au pays imaginaire Emploi : Enseignante Date d'inscription : 14/01/2005
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Lun 10 Sep 2012 - 13:50 | |
| Je suis impressionnée par ton aventure! Vraiment si tu y retournes et si tu le veux bien prends le tout en photo et pourquoi pas aller voir les archives pour en savoir plus sur le bunker? Je suis certaine que tu pourrais en apprendre plus. En tout cas, moi je suis bien curieuse! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Lun 10 Sep 2012 - 14:54 | |
| Si j'ai l'occasion de repasser dans ce coin, je ferais le crochet par le bunker, sois-en sûre (en prenant un peu sur moi...) Par contre, je ne sais pas dans quelle mesure les archives locales ont noté autre chose que les titres de propriété à propos du bunker. Après tout, ce coin reculé n'a probablement pas connu de bataille en lui même (il a été probablement déminé -c'est à dire plus inspecté pour d'éventuelles munitions- à un moment ou à un autre, ce qui expliquerait la porte détruite sur le bâtiment plus petit), et n'a pas vraiment d'intérêt par rapport à d'autres sites plus grands, mieux conservés, mieux situés. Le seul moyen d'en savoir plus serait sans doute de demander directement au propriétaire. Ce que je ferai peut-être un jour, si l'occasion se présente. Mais surtout, je suis curieux de voir si ce qu'il y a en dessous fait partie d'une croyance populaire ou quoi que ce soit. De ce que je connais, la légende qui s'en rapproche le plus dans ce coin est la légende de la bête d'Angles, un monstre qui était censé dévorer les jeunes gens qui passaient près de son marais, le Troussepoil, et qui aurait été figé dans la pierre par le prêtre Martin qui le toucha de sa crosse avant de la placer comme gargouille au sommet de l'église du bourg, où elle se trouve toujours (la légende dit que le prêtre aurait par la suite puni les jeunes filles du village d'Angles qui se moquaient de lui, en forçant la bête piégée sur l'église à dévorer leur beauté si elles passaient devant). De manière anecdotique, cette statue est intéressante, car elle est probablement bien plus ancienne que l'église, qui date quand même du XIème siècle. Même si elle ne correspond pas à mon expérience, cette légende est je trouve assez savoureuse, et donne beaucoup de profondeur à ce petit village. J'ai en tout cas mis la main sur des photos du cairn tirées d'internet. - Spoiler:
Un lien avec une autre photo dans laquelle ils évoquent le bunker. Dans les photos en miniature à droite (le diaporama), il y en a une de la petite partie du blockhaus. On voit bien sur la droite de la première photo la porte détruite à l'explosif. Sur l'autre, qui montre le grand bâtiment en hiver, ont peut voir l'entrée taguée (dans le trou de renfoncement du sol), les pitons de camouflage, la meurtrière est à gauche du tag noir central, mais on ne la voit pas. Et sur la droite, le chemin encombré et sombre vers lequel se trouvait la salle avec la stèle. Les photos en hiver montrent un endroit moins herbu et broussailleux que celui que je décris, mais ma mésaventure a eu lieu en août... Déjà, ça donne une idée, je pense. On avait laissé vélos et sacs au sommet du petit talus au premier plan. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Lun 10 Sep 2012 - 15:50 | |
| Ces lieux sont souvent chargés d'histoires et sont à l'abri des visites donc idéal pour des entités ou choses cherchant à ne pas être dérangés...
Tu as parlé d'alcool donc soit vous avez vraiment vécu quelque chose d'étrange ou alors un bad trip collectif ça arrive mais trop rarement pour ton aventure.
Pourquoi ne pas retourner avec des gens expérimentés avec un peu de matos ? Caméra infrarouge et magnétophone par exemple ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Lun 10 Sep 2012 - 16:41 | |
| Comme je l'ai pourtant dit plus haut, Alex est le seul susceptible d'avoir subi des effets liés à l'alcool. Je n'en avais moi même pas consommé la moindre goutte, et Lilith peu (elle n'avait absolument pas l'air grisée, alors qu'Alex l'était sans doute possible). De plus, notre expérience correspond de manière assez précise, indépendamment de ce que nous avions ou non consommé. Par ailleurs, si je savais l'alcool capable d'effets secondaires non négligeable, et si j'ai bien entendu parler d'effets d'ivresse "placebo" sans avoir bu soi-même, je ne pense pas qu'un niveau encore raisonnable d'alcool puisse occasionner chez trois individus en même temps (dont un n'avait pas consommé) une période hallucinogène persistante dans le temps. Alex avait certes bu, mais il n'était pas ivre mort. A moins une fois de plus, que le coca et la bière ne soient plus ce qu'ils étaient... Quand à retourner avec du matériel de pointe, ou des gens expérimentés, je n'y tiens pas particulièrement. Trouver une explication est bien sûr très tentant, mais cette affaire est suffisamment "passée" pour ne pas avoir la motivation pour cela. Ces lieux sont aussi pour moi des lieux de souvenirs que je ne visite plus vraiment de manière anodine (quand ils ne m'inspirent pas carrément un profond dégoût). Je l'ai peut-être dit, mais ces évènements précèdent juste, voire même sont la cause directe de la rupture voulue par Éloïse, que je regrette encore beaucoup à l'heure actuelle. Prendre des photos, bien volontiers, mais je n'ai pas tant que ça l'intention de m'y éterniser. Par contre, quiconque tenterait de faire sa propre enquête recevrait tout mon soutien, et toutes les informations qui pourraient lui être utiles! Qu'il me fasse parvenir ses conclusions et trouvailles en retour, je lui souhaite bon courage, et espère (pour lui) qu'il aura la chance de rentrer bredouille ou (pour ma tranquillité) qu'il trouve une explication claire et évidente à tout ceci. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mar 11 Sep 2012 - 9:51 | |
| Ola tu te défends bien beaucoup pour l'alcool lol En aucun cas je porte de jugement, je ne fais jamais cela, quand à maintenant tout le monde pense connaitre ses limites et bien souvent on voit le résultat sur les routes bref passons ce sujet.
Pourquoi tu ne souhaite pas savoir ou avoir une explication peut être logique ? Tu viens témoigner sur le fofo c'est que cette histoire t'as marquée et te travaille encore. Pour ce type de phénomène et sur ce genre d'histoire je suis prêt à me déplacer pour venir "enquéter". |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mar 11 Sep 2012 - 10:32 | |
| L'hypothèse des effets de l'alcool, nous l'avions envisagée assez rapidement tous les trois, mais écartée tout aussi rapidement (avec les mêmes arguments que ceux que j'ai cités). Je me répète, mais moi, je n'ai pas bu (je n'aime pas l'alcool en général, peut-être aussi philosophiquement, j'aime rester pleinement maître de moi).
Nous nous sommes mal compris: je serais enchanté d'avoir une explication rationnelle, et j'aiderais volontiers quiconque aurait envie d'enquêter (certains aspects, comme le lien entre l'inscription latine et mon expérience me laissent toujours très perplexe). C'est la raison pour laquelle je suis venu finalement sur un forum de paranormal, en fait: peut-être qu'il y avait des explications que je n'avais pas envisagées, peut-être en fait plus irrationnelles. Et peut-être des "experts" ayant déjà été confrontés à ce genre de choses auraient donné leur avis. Mais quand à engager des gens ou rassembler du matériel, si c'est cela que tu me suggères de faire, je ne suis pas plus motivé que cela. C'est un temps considérable, pour un résultat qui n'est pas garanti, et qui en plus dépend de mes retours maintenant rares en Vendée. Aussi, je n'ai pas une envie folle de passer tant de temps sur ces lieux, qui ne sont pas sans signification pour moi. Il me semble que c'est assez compréhensible (pour être tout à fait honnête, c'est un endroit que j'évite plutôt, d'autant plus que je n'ai plus eu de raisons de revenir après mon espèce de "pèlerinage"). Bien sûr, je ne nie pas que je ne suis quelque part pas "guéri" de cette expérience, vu qu'en effet après plusieurs années ça me perturbe encore. Mais je suis déjà assez apaisé d'avoir trouvé sur le forum une écoute "ouverte", qui ne nie pas en bloc mes propos. Je suis à ta disposition si tu souhaite faire ta propre enquête, je suis prêt également à faire une petite séance de photos du bunker dès que je retournerai en Vendée.
En fait, je pense qu'il faut surtout que je réfléchisse. C'est vrai que l'idée de faire venir des spécialistes ne m'avait pas plus que cela traversé l'esprit (je pensais plus à trouver des histoires similaires résolues et en tirer mes conclusions). Tout bien pesé, pourquoi pas? C'est aussi un peu par pudeur et par orgueil que je ne suis pas si volontaire pour "exposer" un lieu qui a tant de poids (le faire sur internet, anonymement, est une chose. Le faire avec des spécialistes du paranormal en direct en est une autre)... Pour faire une comparaison, c'est une chose de venir se plaindre parce que l'on croit qu'on a des rats dans sa maison, c'en est une autre de laisser rentrer chez soi une équipe entière de dératiseurs qui vont fouiller tout dans les moindres recoins...
Quoi qu'il en soit, je vais y penser. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mar 11 Sep 2012 - 12:11 | |
| Pas de souci, saches que si je me déplace c'est seul avec du matériel de base dans un 1er temps, je pense d'ailleurs que d'autres sur le fofo seraient partant pour suivre.
Je te rassure également, si nous retournons sur place c'est dans le respect et le calme necessaire à toute recherche. Simplement pour tenter d'expliquer ou eventuellement de trouver quelque chose de "surnaturel". Je n'aime pas les groupes à sensation qui la plupart du temps dérangent les lieux et ne saisissent rien du tout...
Je précise également que je ne suis qu'un amateur avec un peu de vécu et je viens en aide avec plaisir s'il le faut.
Bien à toi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mar 11 Sep 2012 - 13:17 | |
| Je te préviendrai si je retourne en Vendée un de ces quatre pour t'aider, toi ou d'autres membres du forum qui seraient tentés par une telle expérience. Je peux également fournir un plan d'accès détaillé de l'endroit, si tu veux t'y rendre seul.
Tu as évoqué des caméras infrarouges et des magnétophones. S'agit-il du matériel de base que tu compterais emporter? Je partage ton avis sur les groupes à sensation, clairement, je n'ai pas l'intention que mon témoignage devienne un scénario enflé comme un soufflé. C'est d'ailleurs pour cela qu'en dépit du fait que j'ai fait connaître cette expérience, je prétend conserver mon anonymat, et ne pas pousser à la "publicité". Pour trouver des traces de quelque chose de surnaturel, à part si de tels évènements se reproduisent, je ne vois pas trop ce que je pourrais faire. Certains individus prétendent être sensibles à ce genre de choses, de les ressentir. Ce n'est pas mon cas! Existe-t-il des traces avérées de la présence d'un phénomène paranormal?
A moins qu'une telle expérience se réalise à nouveau, ce qui n'est pas sûr. Je m'en voudrais que tu fasses le déplacement exprès jusqu'à ce lieu reculé, voire même avec d'autres, pour ne rien y remarquer de spécial, à part un curieux bunker presque en ruines et glauque. La dernière fois que j'y suis venu, en plus, l'accès à la salle de la stèle (qui vaut sans doute le plus qu'on s'y attarde) était déjà bien compromis par l'eau. Il faisait certes jour, mais cette fois là il ne s'y est rien passé. Mais c'est vrai que si tu venais à y trouver "quelque chose", ou une explication valable en te rendant sur les lieux, ce serait un grand soulagement et très satisfaisant. Du moment que personne ne se retrouve dans la même merde que nous il y a trois ans.
Ta proposition est en tout cas très aimable, et je vais donc essayer de voir de quelle manière cela pourrait être envisageable. Malheureusement, je ne peux rien garantir: un phénomène que je ne peux pas expliquer, je ne peux pas dire s'il va se reproduire à l'identique...
Avec toute ma sympathie.
Dernière édition par Sualk le Ven 19 Avr 2013 - 16:36, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mer 12 Sep 2012 - 20:41 | |
| Ton histoire est tellement impressionnante et... Terrifiante ! Je l'ai lu de A à Z et j'en suis limite restée bouche bée... A première vu, quand on te lis, on se dit qu'une explication rationnelle est impossible. Ce qui peut être compréhensible. Mais qui sait ? J'espère que tu trouvera les réponses à tes questions. Et je comprend mieux lorsque tu disais que tu ne souhaitais cela à personne ! Ca devait vraiment être une horrible rencontre... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Ven 14 Sep 2012 - 12:58 | |
| Avis Edit: Après réflexion, j'ai décidé de poster des photos et des vidéos du bunker que j'ai prises moi même. Je n'étais pas sûr au départ du bien fondé de cette action, c'est pourquoi j'ai dit ne pas en avoir. Je m'excuse d'avoir dissimulé l'existence de ces pièces, mais il fallait que je me fasse une idée des gens du forum (ont peut parfois mal tomber). J'espère que vous pardonnerez cette excessive prudence, et ce manque de confiance de nouveau venu. Je les ai ajoutées dans mon premier post.
Avec mes excuses pour cette lâcheté, que j'espère vous pourrez cependant comprendre. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Ven 14 Sep 2012 - 15:57 | |
| Je dois avouer que les photos me donnent la chair de poule !! Ça ne m'étonnerais pas que des rituels de magies aient été pratiqués ici, on ressent énormément d'énergie assez négatives.. |
| | | Mélusine Auror
Nombre de messages : 2933 Age : 38 Localisation : Dans mes livres, au pays imaginaire Emploi : Enseignante Date d'inscription : 14/01/2005
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Ven 14 Sep 2012 - 19:22 | |
| Contente de pouvoir voir les lieux. J'ai déjà visité un bunker et ça y ressemble beaucoup. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Ven 14 Sep 2012 - 19:46 | |
| Merci pour les photos et les vidéos, on ressent plus de choses en les voyant, surtout après avoir lu ton témoignage Les photos me font un peu froid dans le dos tout de même, je pense mieux comprendre certaines choses, ça aide du moins ^^ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Sam 15 Sep 2012 - 17:28 | |
| J'ai été vraiment captivée par ton témoignage, Sualk. C'est complètement fou. Est-ce qu'il t'arrive encore de rêver et revivre ces évènements avec les mêmes émotions ou si ce que tu as vécu comme sentiment à ce moment t'a quitté? Ça t'a laissé des "séquelles" ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Sam 15 Sep 2012 - 20:22 | |
| J'ai eu droit surtout au début à de fréquentes réminiscences de ces évènements, et il m'arrive de temps en temps de revoir en rêve ce moment étrange ou je me suis retrouvé en face de Lilith souriante. Mais si au début je me réveillais brutalement et dans un état de terreur, l'effet c'est un peu anesthésié avec le temps, et a lieu moins souvent ( c'est d'ailleurs le fait d'y avoir rêvé récemment qui m'a fait repenser sérieusement à cette histoire, et motivé pour venir sur le forum). Là où ça fait mal, c'est que je regrette beaucoup ma période avec Éloïse, et c'est une piqure de rappel sévère (je l'ai déjà dit, mais jamais elle ne m'a semblé aussi sublime, terriblement sublime qu'à ce moment là, et même si je suis un peu "guéri" de la peur que j'éprouvais en revivant cette scène en rêve, je ne suis pas guéri de cette impression d'émerveillement et de stupeur, qui me noue les tripes). Ce sentiment est resté intact, mais il est vrai que la peur écrasante telle que j'ai pu la ressentir sur les lieux quand ça c'est passé (une peur animale, instinctive), je ne l'ai jamais ressentie à nouveau telle qu'elle après. Mais je peux facilement dire que pour moi, il y a un avant et un après cette expérience. Je vous remercie encore tous pour avoir eu la patience de lire mon témoignage et de voir les pièces s'y rapportant (être enfin pris au sérieux est un soulagement assez incroyable). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Dim 7 Oct 2012 - 6:41 | |
| En tout cas tu as un vrai don pour l'écriture toi !!!
Pour ce qui est de ton expérience il peut s'agir de plusieurs choses.
Si tu va vers le rationnel tu as l'hystérie collective, c'est peu fréquent, mais ça arrive. Ce genre d'endroit rend cette théorie tout à fait crédible. Le lieux en lui même est assez flippant.
En plus les bunker sont chargé en énergies vraiment négatives.
Je suis aller dans un bunker en Charentes Maritime, à la grande cote. Je n'ai pas pu rester dedans tant j'étais mal physiquement. Alors qu'aucun Esprit n'était présent. C'est à cause de ce qu'on appel "la mémoire des murs".
A un moment donné vous avez pu être perméable à ces émotions.
Il peut aussi s'agir d'un Esprit, mais si c'est le cas alors vous êtes tombés sur un sacré morceau si je puis dire. Car tout ceci a du lui demander une énergie colossale.
Quoi qu'il en soit tu es plaisant à lire. J’espère que tu exploite ce don.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mar 9 Oct 2012 - 20:33 | |
| En effet, l'hystérie collective aurait tout à fait pu être l'explication rationnelle que je recherchais. Seulement, nous n'en étions pas à notre coup d'essai, et ce bunker nous était pour ainsi dire plutôt familier. Ce qui me perturbe beaucoup (et c'est surtout ça qui m'a poussé à aller chercher plus du côté du paranormal que de la simple et improbable défaillance de nos trois cerveaux), c'est le lien que l'on peut éventuellement faire entre cette salle vraiment très surprenante, avec cette stèle, et la suite des évènements. Je pourrais penser que c'est justement là qu'advient le phénomène de "mémoire des murs", étant donné que c'était la seule pièce que nous ne connaissions pas. Malheureusement, je pense aussi être contraint d'écarter cette hypothèse, étant donné que nous n'avons ressenti ce sentiment de malaise qu'une fois que nous avons entendu ce bruit (si il y avait eu début d'hallucination, je pense que le malaise aurait logiquement commencé avant le bruit).
Je ne veux pas paraître m'obstiner à nier toute les explications qui me sont proposées, qui sont en plus d'une logique forte. Cependant, comme je l'ai déjà dit, ces explications rationnelles, nous les avons à de nombreuses reprises évoquées et pesées, pour presque systématiquement les rejeter car incohérentes avec cette expérience, ou insuffisantes.
Pour tout ce qui relève du paranormal, je ne peux qu'écouter ce que vous suggérez, sans pouvoir vraiment dire si une explication a plus de poids qu'une autre (j'ai choisi la rubrique "esprit" sans vraiment savoir à quoi cela pouvait concrètement correspondre, ne voyant rien qui semble convenir mieux, mais j'ai pu me tromper). Aussi, il a beaucoup été question d'énergie "négative", de puissance... Si ces termes me paraissent littéralement assez évocateurs, je ne sais pas vraiment à quoi ils correspondent exactement. Est-ce qu'ils sont caractéristiques des éventuels esprits d'une manière où d'une autre? Ou correspondent-ils plus précisément à une situation similaire à celle que j'ai vécue (là est vraiment ma question, en fait: dans quoi ranger cette expérience? Est-ce que ça rentre dans une case connue et documentée?)?
Quoi qu'il en soit, merci Tinker pour tes compliments sur ma manière d'écrire (même si je ne suis pas certain de vraiment les mériter...), il me semblait important de faire un effort pour expliquer aussi précisément que possible mon témoignage. Je ne peux pas faire vivre ce que j'ai vécu, mais je peux essayer d'expliquer ce que j'ai ressenti, et quel était mon état d'esprit. Pas de don de l'écriture en soi malheureusement, juste des efforts. |
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| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Mer 10 Oct 2012 - 17:19 | |
| Je viens de réfléchir qu'en effet si vous étiez habitués à ce lieu, vous vous seriez déjà rendu compte si ça avait été une sensibilité aux énergies du lieu (mémoire des murs). Vous l'auriez déjà senti. Donc on oublient. On oublient aussi l'hystérie collective, car encore une fois le lieu vous était familier, on ne peut pas dire que le lieu vous effrayais au point de déclencher une hystérie. Alors il reste en effet les Esprits. Parce qu'on ne peut pas parler d'une énergie qui n'aurais aucune cause. L'énergie ne se balade pas sans but dans l'univers. Un Esprit peut nous apparaître sous la forme qu'il veut, il aurais tout à fait pu prendre l'apparence de Lilith. Il peut vous faire voir ce qu'il veut, déclencher des hallucinations, et si le vécu est assez fort, alors le corps peu garder la mémoire de ce qu'il crois avoir subit, d'ou les douleurs dites "résiduelles". Mais au vu de ce qu'il vous a fait, vous êtes tombé sur du lourd. Les Esprits capables de faire ça sont extrêmement rares. Sait tu si des satanistes viennent dans ce bunker ? Parce que parfois ces idiots appellent des forces (Esprits) qui les dépassent et malheureusement si un mauvais Esprit passe dans le coin à ce moment, il peut "répondre" à l'appel et ensuite rester un moment sur le lieu. Soit pas modeste voyons, tu as une belle plume, accepte le compliment simplement |
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| Sujet: Re: Nuit inexplicable dans le bunker [Photos et vidéos des lieux] Sam 13 Oct 2012 - 18:54 | |
| Très probablement des gens sont venus jouer à l'occultisme dans ce bunker. Il y avait quelques tags ésotériques avec la multitudes d'autres dans les salles les plus vastes -pas dans la salle de la stèle, je l'ai déjà dit-. Mais de traces claires de la présence de satanistes, il n'y en avait pas (je suis déjà tombé sur ce genre de traces, c'est en général assez flagrant). Donc je ne peux pas dire avec certitude si la "chose" que nous avons eu la malchance de rencontrer était liée à l'activité de personnes versées dans l'occultisme, mais je pense que non.
Si je fais l'inventaire de mes déductions sur les hypothèses rationnelles: - Je pense que cette stèle dans la salle du bunker est bien plus ancienne que le bâtiment en lui même, portant une inscription latine. - Je pense que nous n'avons pas été sujets à l'effet d'une substance impactant le fonctionnement du cerveau (je n'avais pas bu d'alcool, et il est plus qu' hautement improbable que nous ayons été drogués). - L'hypothèse d'une hystérie collective ou d'une hallucination collective semble improbable étant donné notre familiarité avec les lieux de ce genre et celui là en particulier
Pour les hypothèses paranormales, je ne peux que relever vos suggestions sur le forum: - Le mot "Esprit" est revenu très souvent - Les rituels satanistes ont été souvent évoqués - Les puissances "négatives", et l'énergie ont été évoquées.
Cependant, pour les Esprits, par exemple, il semble que cette manifestation soit particulièrement exceptionnelle, toujours d'après vos opinions.
A quoi devrait-on normalement s'attendre pour une manifestation d'Esprits? Si mon expérience ne correspond pas aux esprits, alors qu'est-ce qui correspondrait? Parce que l'on pourrait décomposer ce que j'ai vécu en plusieurs étapes. Toutes correspondent-elles à une manifestation d'esprit?
1) Le sentiment de malaise qui nous saisit tout les trois en entendant un bruit dans la salle du bunker, peu après y être entrés et avoir découvert la stèle. 2) Le bruit qui se rapproche de plus en plus de nous, comme si "quelque chose" nous chargeais 3) La fuite d’Éloïse et d'Alex poursuivis par "quelque chose", alors que je suis moi même vraisemblablement guetté par "quelque chose" qui viens d'entrer dans la salle 4) Ma découverte d’Éloïse en état de choc, puis l'attaque d'un double d’Éloïse étrange, qui me fait perdre connaissance. 5) La large présence qui était derrière cet étrange double de Lilith, et qui a aussi agressé Alex directement.
J'aurai encore de quoi réfléchir, de toute évidence...
Aussi, merci Tinker, j'accepte le compliment, alors! |
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