les lavandières de nuit

Très présentes dans le folklore breton, les lavandières de Nuit sont toujours des êtres malfaisants, des spectres que l'on peut rencontrer dans les lavoirs isolés ou au bord de la rivière, de préférence les nuits sans lune.
Selon les témoignages et récits, elles peuvent être seules ou à plusieurs.

Souvent, dans les campagnes, la nuit, le bruit des battoirs signalait la présence de ces lavandières qui de loin, ressemblent à des femmes humaines mais qui sont en fait des revenantes, dont le visage est décrit comme étant celui d'un squelette.
Leur regard ressemble à des charbons ardents.
Elles expient des crimes ou des péchés graves commis de leur vivant.


Dans d'autres cas, elles n'avaient pas observé les préceptes de l'Eglise en allant au "douez" ( le lavoir) le dimanche pour faire leur lessive et reviennent ainsi sur les lieux de leur forfait jusqu'au Jugement Dernier.
Parfois, elles sont condamnées à tordre et à battre un linge ensanglanté qui, dans certaines régions, est remplacé par le cadavre d'un nouveau né.
Ces lavandières - ci avaient été des mères infanticides.


Il faut se garder de les interpeller ou d'attirer leur attention car elles demandent toujours de l'aide à l'imprudent pour essorer le linge des morts.
Malheur à ceux qui ne le tordent pas dans le même sens qu'elles! Ils seraient immédiatement broyés par leurs mains puissantes ou bien battus comme une simple paire de bas.
Dans tous les cas, ils seraient morts dans l'instant ,entortillés dans leur linge ensanglanté ou dans le linceul à peine lavé qui leur était destiné.

Il arrive qu'elles apparaissent à des femmes qui viennent laver leur linge très tard le soir ou très tôt le matin, lorsqu'elles sont occupées aux champs pendant toute la journée. Parfois, les "Maouèz noz" leur recommandent de rentrer chez elles sous peine de malheur.
Mais très souvent, Il arrive qu'elles se proposent de nettoyer le linge de ces ménagères malavisées qui, ne les ayant pas reconnues, acceptent. Et surtout les femmes de nuit leur promet d' apporter le linge propre et lavé chez elles.
En Bretagne, ces lavandières maléfiques se déplacent vers la demeure des mortels pour y entrer. Alors il faut procéder à un rituel magique par des objets usuels (trépied, balai, quenouille, tisons du foyer, marmite...) et par l'eau (eau des pieds, eau de la marmite) afin de les empêcher de nuire.

Selon une explication plus rationnelle, une espèce particulière de grenouille très bruyante dont le croâssement rappelle celui des coups de battoirs serait à l'origine de cette légende (et terreur) ancestrale! Comme quoi l'imagination humaine est merveilleuse!

J'aime ton article, c'et intéressant ! J'ai bien rigolé quand j'ai vu : "Selon une explication plus rationnelle, une espèce particulière de grenouille très bruyante dont le croâssement rappelle celui des coups de battoirs serait à l'origine de cette légende (et terreur) ancestrale! Comme quoi l'imagination humaine est merveilleuse!" ^^ !

Je n'en avais jamais entendu parler. Intéressant comme article ^^

Merci beaucoup pour cette histoire.

Très intéressant ! Je n'en n'avais jamais entendu parler.

J'habite en Bretagne, en campagne, près d'une rivière et d'un vieux, ancien lavoir... O.O

C'est très intéressant, merci bien, et puis de toute façon si c'est des grenouilles on a rien à craindre XD

@ Alkeys  En effet, dès que l'on connaît la véritable explication des phénomènes étranges, on est tenté d'en sourire , surtout lorsqu'il s'agit d'une toute petite grenouille inoffensive !  
Cependant, avant l'apparition de la Fée Electricité, nos campagnes étaient plongées dans l'obscurité la plus totale. Ajoutons à celà, une bonne dose de superstition et de peurs ancestrales des ténèbres et nous avons de fabuleuses histoires à raconter au coin du feu!
 
Aujourd'hui les lavoirs ne sont malheureusement plus un endroit important du village et de la collectivité comme autrefois. C'était un lieu social où les femmes y lavaient le linge mais  s’échangeaient aussi les derniers potins du coin. Et puis maintenant, tout le monde a la machine à laver... et achète Voici. Alors les lavoirs n'ont plus de raison d'être hantés ...

J'ai appris cette histoire dans un bouquin que j'avais emprunté au CDI de mon collège intitulé "L'encyclopédie du fantastique et de l'étrange. Tome 1." Qui a parlé un moment des lavandières de la nuit.